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Si c’était le dernier…

En ce moment je me dis que je ne me connais pas vraiment. On me surestime, on ne sait pas qui je suis et moi la première… Il n’y a pas de doute… Je ne suis pas à la hauteur des belles individualités autour de moi. J’essaye, je me fait violence mais certaines incertitudes sont comme une deuxième peau pour moi. Mes angoisses sont définitivement plus fortes que moi. Pire, je crois que c’est moi qui ne veut pas m’en détacher.
J’ai l’impression que ces dernières années j’ai vécue entre parenthèses… On met toujours les choses qui n’ont pas vraiment de place dans la phrase entre parenthèses et on les laisse là sans véritablement s’en occuper. J’attends d’avoir ma place dans cette phrase. J’attends que mes verbes ne se conjuguent plus au passé , mais visiblement rien n’y fait…  Qui/Quoi arrivera à me sortir de ces eaux troubles dans lesquelles je nage ? Je fatigue et je suis loin d’avoir pied. Personne n’est là pour m’aider. Peut-être parce que je ne laisse personne m’approcher suffisamment pour me secourir. A quoi bon ? On part comme on est venu, seul… Non ? Je ne veux plus m’épuiser à construire pour que ça finisse rongé par le temps, la lassitude, l’égoïsme… Pourtant, la solitude m’angoisse autant qu’elle me fascine. Et pourtant elle est voulue, mais le silence engendre en moi un écho stérile de toute réflectivité. J’en suis la seule fautive, je devrais m’en rendre compte.
J’essaye mais je n’y arrive pas. Je n’y arrive plus. J’écris pour me défaire de ces pensées qui rythment mon quotidien… La vérité est que je n’écris plus pour ne pas y penser, mais rien n’y fait. Mais j’m'y enfonce plus que jamais. Alors autant écrire et souffrir. Tout tourne autour de ça. Ce blog en est la preuve.
La vie n’est qu’une série d’échéances plus ou moins agréables à vivre, avec une finalité toujours identique. Je n’ai jamais su vivre « les fins » alors j’anticipe en fuyant. C’est lâche certes, mais nettement moins pénible à vivre… Il faut savoir vivre avec une bonne tonne de regrets voilà tout. Contrairement à certains, j’ai un emploi du temps spécial consacré aux regrets.
J’écris aujourd’hui, non pas pour étaler mon mal-être, loin de là… J’écris pour essayer encore et toujours. Je finirai par y arriver avec ou sans eux… Avec ou sans vous.

Il faut que j’essaye tant bien que mal d’oublier pour rester présente, oublier pour ne pas mourir intérieurement à petit feu. J’ai essayé mais je n’y suis, jusque là, jamais arrivée.

J’ai conscience que la Vie elle-même est le remède à ma colère sous-jacente et à mon amertume mais je n’arrive pas à aller vers Elle. Je me suis oublié moi-même, elle est là mon erreur. La mort m’a fait oublié de vivre, elle m’a fait rendue indifférente aux vivants comme paralysée par la douleur et la peur.

Je vais tâtonner encore un peu pour trouver ma place dans cette phrase… Une phrase dans laquelle un verbe d’action aurait une place de choix.

Du Vieux